Tenant à sa ligne combative tout en choisissant de faire place au différend, le groupe volodia a envoyé des pneumatiques aux artistes et écrivain·e·s qui suivent pour constituer un essai collectif de contre-féerie :
- AAA (Archivum Automata Argillae) : groupuscule d’archivistes qui tisse une dialectique spectrale entre l’image et le rêve de l’image ;
- François Ballaud & Alphonse Clarou : éditent des livres à L’extrême contemporain ;
- Magali Brenon : a publié deux romans aux éditions Le mot et le reste, J’attends Mehdi (2009), et Jamais par une telle nuit (2014), ainsi qu’un livre de dessins, Bonne continuation, paru aux éditions Is-Land en 2023 ;
- Violaine Chevrier : artiste-peintre, résidente à la Manufacture des matières à Marseille ;
- Pierre-Aurélien Delabre : né en 1988 en région parisienne, fabrique des textes et des images, habite aujourd’hui à Naples (son site : Esprit de l’utopie) ;
- Camille Escudero : vit et travaille à Arles-sur-Tech (66), née, et élevée à décaniller les châtaignes dans le quartier Arago à Pessac (33) à quelques kilomètres du village Facture qui lui a grillé les narines avec son usine de cellulose de pins, puis, successivement, désherbeuse d’un champ de patates à Cuba, femme de chambre merleau-pontiste à Bordeaux, agent de sécurité et écraseuse de cafards dans un fast-food à Toulouse, tortilleuse de croupions inspirée dans l’Espace Européen, figurante éthylique pour Michael Haneke à l’Opéra de la Monnaie (Bruxelles)… et dernièrement, la consécration, effeuilleuse de pourritures à la Pointe du Raz, mais, moins sérieusement, se perd dans les cinématiques de corps, de voix et d’encres pour festivals, expositions et revues dans l’unique fin de continuer à ne rien comprendre à tout ça ;
- Azélie Fayolle : chercheuse en littérature française, spécialisée dans les féminismes du XIXe siècle, elle est l’autrice d’une thèse consacrée à Renan, Ernest Renan : savoirs de la nature et pensée de l’histoire (Honoré Champion) ainsi que d’un essai Des femmes et du style. Pour un feminist gaze (Divergences), elle anime par ailleurs une chaîne youtube Un grain de lettres ;
- Benjamin Fouché : a publié Du concept de féérie (2022) et Merveilles du monde (2024) aux éditions Al Dante, ainsi que dans différentes revues (Attaques, Nioques, Preta memori, Contre-ciel, etc.) ;
- Cannelle Grosse : après une licence en Histoire de la photographie à Lyon II, elle obtient un master à l’ERG en Pratique Graphique Expérimentation Scientifique, elle mène depuis, entre Bruxelles et Paris, une recherche plastique, politique et poétique autour du paysage et de ses usages ;
- Donia Jornod : apparue avec les prémices du réseau, artiste hologramme située à Zürich, ses œuvres côtoient les monstres en deçà des perceptions ;
- Kosmokritik : entité cybernétique s’occupant de méontologie afin d’établir un retour critique au cosmos ;
- Sylvia Kratochvil : née en Allemagne de parents tchèques, philosophe et traductrice, agrégée d’allemand affectée dans le secondaire, a enseigné la philosophie et la littérature allemande à Toulouse Jean Jaurès et à Bordeaux Montaigne, après avoir rédigé une thèse sur le motif de l’amour dans l’œuvre de Walter Benjamin, elle prépare actuellement un livre sur Benjamin et les utopies de l’amour à paraître aux Éditions Mimesis ;
- Galatée Larminat : professeure de philosophie et apprentie chercheuse, pendant ses études de master à Paris-I Panthéon-Sorbonne, elle a travaillé sur les notions de crise chez Antonio Gramsci et Walter Benjamin puis sur la réification et l’aliénation chez Georg Lukaćs, elle a également écrit pour la revue en ligne Contretemps et pour la revue universitaire Consecutio rerum, et,plus récemment, a commencé à s’intéresser aux critiques de l’antinaturalisme dans les philosophies féministes ;
- Frédéric Neyrat : philosophe, professeur associé dans le Département d’Anglais de l’Université Wisconsin-Madison (États-Unis), dans laquelle il a également une chaire d’« humanités planétaires », explore par l’écriture et les images le territoire de ce qu’il nomme un « existentialisme radical » (son site : Atopies), il anime également la plateforme électronique Alienocene et a récemment publié L’Ange Noir de l’Histoire : Cosmos et technique de l’Afrofuturisme (éditions MF, 2021), Literature and Materialisms (Routledge, 2020), Échapper à l’horreur: Traité des interruptions merveilleuses (Lignes, 2017) et La Part inconstructible de la Terre : Critique du géo-constructivisme (Seuil, 2016) ;
- Mari Ruhstein : aime le bruit du vent dans les feuilles, la mer, dessiner et écrire, elle passe son temps entre Hambourg et Strasbourg, et a publié dans Éclat et Cyprine chaude, elle a également publié, avec Clément Willer, le livre Nous sommes la nature qui se défend au sein de leur structure éditoriale vy, il est en outre possible de trouver des aperçus de son travail sous @mariqola ;
- Camille Sova : née un jour de pleine lune 1995 dans les Landes, elle est poète — au sens large —, et ses poèmes ont été publiés dans une vingtaine de revues en France, au Canada et en Suisse et deux livres sont à paraître en 2025 : Les Branches des autres (MF éditions), fruit d’un long travail de détournement de revues de développement personnel, et La-Chambre-foret (éditions Apeiron), transcription illustrée par l’artiste Annie Courtiaud de son premier spectacle poétique, elle a en outre réalisé en 2024 sa première exposition personnelle, « more fun than you ever had », où se croisait sa pratique du collage et de la photographie, et publie régulièrement des notes de blog sur son site internet : camillesova.com ;
- Zoé Théval : chercheuse, autrice et créatrice d’images (Caliba) ;
- Ut Talpa : normalien, agrégé de philosophie, journaliste et docteur en stratagèmes oniriques, errant dans le désert d’une errance adverse ;
- Nicolas Vermeulin : travailleur de l’art, manœuvre au 3x8 par choix d’une liberté, une allumette toujours prête à allumer une mèche, on dit de lui qu’il a perdu son temps, et c’est vrai ;
- Marianne Villière : discrètes mais complices, ses interventions proposent une lecture à double tranchant, au premier abord, le geste semble drôle, léger voire superficiel, pour ensuite nous faire face (mariannevilliere.net) ;
- Éléonore Vinay-Léger : née à Paris en 1989, elle a étudié la sociologie, et c’est à ce jour le meilleur choix qu’elle ait fait.