Cosmogonie est un mot rond, mais ce n’est pas un mot rétréci. Le monde y est bien plus grand que les récits qui le façonnent, mais, à bien y regarder, les cosmogonies parcourent nos heures de gestes simples, se multiplient dans l’instant de nos silences. Elles vont petites et foisonnantes à la rencontre des vies qui les contemplent.
Éloge du doute et de la nuance, l’écriture s’y jette comme le risque qui va à la brisure. De petites cosmogonies pour dire l’attention qui s’en retourne invariablement à ce qui « doit » être moindre. Cahots et soupirs y cherchent une manière d’être au monde. Le déploiement d’une cosmogonie, aussi fragile soit-elle, demeure une tentative : l’appel à faire brèche.
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